Reflexions du CCPSA - L’inclusion peut influencer le rendement

Reflexions due CCPSA

L’inclusion peut influencer le rendement

Lee-Anne Lyon Bartley Photo wearing a T-Shirt that Says Choose Safety
Lee-Anne Lyon Bartley, CRSP

Contribution de Lee-Anne Lyon Bartley, B. Sc., PSAC, CP-FS

Le concept sur la diversité, l’équité et l’inclusion (DÉI) n’est pas nouveau. Il existe depuis longtemps et les milieux de travail continuent à faire avancer la conversation sur ce sujet quotidiennement. Le pouvoir de l’inclusion, soit le sentiment de faire partie de l’équipe et de ne pas se sentir exclu, peut sembler difficile à imaginer dans le contexte du rendement en milieu de travail.   
Voici donc une petite histoire qui pourrait vous aider à mieux comprendre. 

Il était une fois un membre d’une équipe sportive en milieu scolaire qui adorait son sport et était enthousiaste à l’idée de faire partie de l’équipe. La saison et les entraînements commencent, le joueur tente d’interagir avec les autres membres de l’équipe, mais se rend compte qu’il n’obtient pratiquement aucune réponse, personne ne lui parle et chaque fois que tous les membres de l’équipe se réunissent ils se parlent dans une autre langue que ce dernier ne parle pas. Les membres savent bien qu’il est incapable de parler leur langue et ne prennent pas en considération de l’inclure dans la conversation. 

Quelques semaines passent et même si le joueur tente d’échanger avec les membres de l’équipe – en les saluant dans leur langue – l’interaction avec ces derniers reste inchangée. Le rendement du joueur isolé commence à diminuer, il n’est plus aussi motivé ou enthousiaste de jouer comme au début lorsqu’il s’est joint à l’équipe, et celle-ci ne gagne plus comme avant. Son rendement continue de baisser, et l’équipe subit quelques défaites en compétition. La situation en vient au point où le joueur ne veut plus jouer, car il a le sentiment que sa contribution a peu d’importance.

Le même scénario ne se produit-il pas parfois en milieu de travail? Il se peut qu’il y ait des travailleurs dans nos équipes qui, à première vue, affichent un rendement insuffisant. Toutefois, cela pourrait découler du fait qu’ils se sentent isolés ou exclus de l’équipe. La baisse de ce rendement pourrait toucher à la sécurité et la qualité du travail effectué ou produit, ce qui entraîne des pertes. Ces travailleurs peuvent également être moins enclins à faire valoir leur point de vue en matière de dangers ou de problèmes de qualité, car ils ont le sentiment que leur voix importe peu.

Le Centre canadien pour la diversité et l’inclusion offre un Glossaire des termes sur son site Web, dans lequel il définit l’inclusion comme « la création d’une culture qui promeut l’équité, et qui célèbre, respecte, accepte et valorise la diversité. C’est un effort conscient et équitable pour répondre aux besoins individuels afin que tou.te.s se sentent appréciés, respectés et capables de contribuer à son plein potentiel. » Le fait qu’un travailleur soit capable d’exploiter tout son potentiel représente l’un des pouvoirs de l’inclusion, ce qui pourrait entraîner une amélioration du rendement, de la sécurité et du moral.

Lee-Anne Lyon-Bartley est la maman de Cameron et actuellement vice-présidente exécutive, HSEQ au sein de Dexterra Group, un fournisseur de services de soutien à l’infrastructure. Elle est une fière diplômée de la Toronto Metropolitan University et détient les titres professionnels de PSAC (professionnelle en sécurité agrée du Canada) et de CP-FS (Certified Professional - Food Safety). Elle a été régulièrement invitée à l’émission Steven and Chris sur CBC et a fait des apparitions sur plusieurs émissions d’information au Canada. Elle fait du bénévolat au sein de WSPS, My Safe Work, SOPHE (TMU) et Fil de Vie. Elle soutient la bourse d’études Safety Diva Canada attribuée par la Jamaican Canadian Association ainsi que l’Association for Black Health and Safety Professionals. Elle a reçu le prix « Leader of the Year » dans le cadre des prix « Canada’s Safest Employer Awards » en 2022, le prix « Women in EHS » et figure sur la liste des « Top Women in Safety ». Elle siège actuellement au Conseil de la prévention de l’Ontario après avoir été nommée pour un mandat de trois ans. Retrouvez-la sur LinkedIn et suivez-la sur #talkingHSEQtuesday.